L’IDEF a été créé en 1964 à l’initiative d’Alain PLANTEY, Conseiller d’État, alors conseiller au cabinet du Général DE GAULLE, Président de la République française, dans le but de constituer, à travers le monde, une communauté de juristes francophones pouvant coopérer et échanger facilement au sein d’une structure souple, flexible et égalitaire. Son premier président fut René CASSIN, principal auteur de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme de l’ONU et prix Nobel de la paix.
Son inspiration est pluridisciplinaire, interprofessionnelle (les adhérents de l’IDEF sont magistrats, professeurs, avocats, notaires, juristes d’entreprises, etc.) et multilatérale (les membres de l’IDEF et de son comité de direction proviennent des Pays membres ayant en partage la langue française ou la culture juridique civiliste). Depuis sa création, l’IDEF a œuvré à la promotion du pluralisme, de l’échange des connaissances et de la coopération internationale à travers diverses activités, dont l’organisation de congrès internationaux sur des sujets innovants.
Les thèmes abordés relèvent aussi bien du droit public que du droit privé (droit des contrats, droit des affaires, droits humains, régulation, etc.),
L’IDEF travaille aussi bien sur des questions régionales, telles que l’harmonisation du droit des
affaires en Afrique (OHADA), que sur des questions thématiques transnationales (ex. le droit du sport, le droit du numérique, les droits humains). Il est un lieu d’échanges et de rencontres,
permettant à des juristes d’origines différentes de débattre et de résoudre des questions d’intérêt commun.
L’IDEF entretient des relations privilégiées de partenariat avec des institutions soucieuses, comme lui, d’œuvrer au développement de la francophonie, à la tradition juridique civiliste (dans le sens Civil Law vs. Common Law) et à son interaction avec les autres systèmes juridiques.
Dans cet esprit, dès la fin du XXe siècle, l’IDEF s’est ouvert aux pays non francophones disposant d’un système de droit civil ou un système mixte et a développé une réflexion sur le pluralisme normatif en concentrant son action sur le rapprochement et la coordination de ces systèmes. Il développe et s’appuie sur une méthode pragmatique consistant à comparer les jurisprudences, à proposer un modèle universel de contrat, à rédiger des codes annotés ou des projets de textes législatifs.
L’DEF organise et participe aussi à de nombreux colloques et manifestations scientifiques.
Dans un monde désormais globalisé, il apporte son soutien technique aux initiatives de
développement et de réforme des pays du sud et mène une réflexion profonde sur les dynamiques qui animent les rapports entre systèmes juridiques à l’échelle internationale.
Tout en gardant son moyen d’action premier, qui se concrétise par la tenue de congrès internationaux sur des thèmes d’actualité ou d’intérêt général dans les pays membres, l’IDEF peut réaliser des travaux sur mesure et sur commande, adaptés aux besoins particuliers et spécifiques de chacun.
Tenant compte de l’évolution des relations internationales et humaines, l’IDEF se veut aussi un outil d’inspiration et de production de nouveaux droits, par des recherches comparatives de haut niveau. Celles-ci doivent permettre de promouvoir les droits civilistes dans un monde globalisé et multipolaire, et nourrir un sentiment d’appartenance et de confraternité au sein d’une même communauté.